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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:55

Monnaies d'OcéanieL’Afrbanque d'images libresique doit développer ses exportations pour stimuler la croissance et faire reculer la pauvreté. D’une manière générale, les pays africains devront opter pour une stratégie de croissance du secteur privé et s’employer à améliorer les politiques publiques, les institutions et les structures matérielles qui font du commerce international une activité relevant du parcours du combattant pour des milliers d’exportateurs africains. Un certain nombre de gouvernements admettent aujourd’hui que les entreprises africaines se heurtent à des obstacles qui tiennent non seulement à la réglementation des échanges mondiaux, mais aussi à des contraintes purement nationales.Le déficit d'infrastructures est énorme alors que certaines économies émergentes ont une stratégie africaine, l'afrique n'a pas de stratégies envers les économies émergentes .Comme l’a déclaré le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, lors d’un récent forum sur les exportations africaines : « Les pays qui s’en sortiront sont ceux qui sauront jouer la carte du commerce. Nous pouvons améliorer les modalités et l’efficacité de l’aide – très bien, mais si nous n’accordons pas aux échanges toute l’attention qu’ils méritent, nous en serons toujours à ressasser les mêmes propos dans 40 ans. » Autrement dit, il faut que les négociations du cycle de Doha aboutissent à une ouverture beaucoup plus large des marchés et que, à l’intérieur du continent, on s’emploie réellement à soutenir la diversité et l’ingéniosité des exportateurs africains.Outre l’érosion des régimes préférentiels, certains pays africains s’inquiètent de ce que la réforme des subventions dans les pays riches renchérisse le coût de leurs importations alimentaires. Même si tout porte à croire que ces pertes ne seront pas aussi importantes qu’ils le craignent, les pays ayant à supporter des coûts d’ajustement transitoires du fait de la libéralisation auront besoin d’un appui de la communauté internationale. La Banque s’attache, en collaboration avec ses partenaires, à formuler des programmes pour aider les pays à faire face aux coûts d’ajustement susceptibles de résulter de nouveaux traités commerciaux et aux contraintes intérieures qui les empêchent de tirer parti des nouvelles possibilités commerciales qui s’offrent à eux. Mais la communauté internationale ne favorise pas toujours la réussite des exportateurs africains. Les subventions accordées aux producteurs de coton, en particulier aux États-Unis, pèsent sur les cours mondiaux et coûteraient aux économies ouest?africaines 250 millions de dollars par an. L’escalade tarifaire pénalise les produits à valeur ajoutée : ainsi, l’Union européenne n’impose quasiment aucun droit sur les fèves de cacao, mais prélève environ 10 % sur le cacao semi-transformé et 30 % sur le chocolat. Les taux spécifiques applicables à la teneur en sucre et en lait du chocolat peuvent, dans certains cas, porter ces droits à 50 %. De gros investissements s’imposent dans les infrastructures routières et portuaires et dans les centrales électriques, et l’octroi d’une aide à la facilitation des échanges pourrait être très utile à cet égard. Mais ce qu’exigent avant tout certaines solutions, c’est la volonté politique de décloisonner les petites économies africaines pour créer un plus vaste espace économique. Certains pays africains craignent que la libéralisation des échanges résultant du cycle de Doha n’érode la valeur de leur accès préférentiel aux marchés des pays développés. La loi Africa Growth and Opportunity des États-Unis a favorisé l’essor des exportations de vêtements, et l’initiative européenne « Tout sauf les armes » a été utile aux PMA. Ces régimes préférentiels devraient être étendus et comporter moins de restrictions. En particulier, les conditions à remplir pour en bénéficier (ce que l’on appelle « les règles d’origine ») devraient être assouplies, de sorte que les possibilités d’accès offertes par ces régimes se matérialisent en débouchés réels pour les exportateurs et que les entreprises africaines puissent s’intégrer aux chaînes d’approvisionnement mondiales. D’après la Commission pour l’Afrique, il faudrait instituer une règle de 10 % sur la valeur ajoutée pour que ces programmes servent véritablement les intérêts des pays africains. Entre temps, les régimes préférentiels devraient être améliorés, mais c’est de la libéralisation des échanges mondiaux que l’Afrique a le plus à gagner sur le long terme. L’aboutissement des négociations de Doha pourrait contribuer à résoudre ces problèmes en abaissant les droits, en atténuant l’escalade tarifaire et en réduisant les subventions, de manière à offrir des débouchés aux produits compétitifs des exploitants africains, comme le coton, les arachides, les fruits et les vêtements. En outre, l’avènement d’un environnement commercial plus ouvert à l’échelle mondiale donnerait aux producteurs africains accès aux marchés en pleine expansion des pays asiatiques, qui continuent d’appliquer des droits de douane plus élevés que les pays d’Amérique du Nord ou d’Europe. Tous les États membres de l’OMC, pays développés aussi bien que pays en développement, doivent ouvrir leurs marchés si l’on veut que l’Afrique bénéficie le plus possible du cycle de Doha.

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